Forum de rencontre et d'idées plutôt bonnes quoique peu compréhensible, la page de PNE est très ouverte à tout envoi.

Envoyez-moi votre poésie pour accéder au pinacle!! et n'oubliez surtout pas le commentaire sur l'oeuvre et le nom de l'oeuvre!

Les lecteurs avertis noteront un retour très attendu, et non moins remarquable, de François "living legend" Boudreau, avec une merveilleuse contribution qui repousse, encore, toujours, et à jamais les confins de la fonction poétique humaine vers un état anti-statique pseudo-phrygien surclassant sans pitié les poncifs du genre, envasés qu'ils sont dans une approche B-A-B-B tertiaire.

Le métissage des cultures ayant à priori des résultats plutot amusants, je suis très heureux d'accueillir quelques contributions de Palmer Eldritch, pionnier du genre pata expressionisme proto néandertalien et poète reconnu jusqu'en slavonie orientale. Je me permettrai d'attirer l'attention du lecteur sur la qualité quasi Cygiphillistique de ses vers.

J'attire toutefois l'attention de tous les poêtes tentés par un envoi que "la tolérance du genre Néo-expressionniste Polonais n'est pas extensible à l'infini, mais s'arrête la ou la réalité commence" (Tadoslaw Wrienckszi).


           Dans le puits à l'envers,
           On y voit le reflet des pastilles.
           Pourquoi les désirer un peu
           Comme on désire la lèpre.
           Si seulement une fenêtre...
           Je m'envolerais en boîtant
           Chez l'absurde sommeil.
           Papa, lui, se régale ébahi.
           Bon chien !  Bon chien !
           Pitou est dans le potage ;
           Il n'en a rien à foutre,
           Des pastilles ou de la lèpre.

Après deux ans d'absence, je suis maintent prêt à soumettre un nouveau poème pour votre légendaire page néo-expressioniste. J'ai passé tout ce temps en exil intellectuel volontaire pour me consacrer à l'étude de l'expressionisme néo-grotesque, un genre pseudo-minimaliste trop mal compris (un déjà-vu pour les pata-expressionnistes !). On sera peut-être surpris du style, qui semble insipide lorsque comparé à la brutalité de "stupéfaction" et "Structure profanée". Je désire donc indiquer que les besoins du néo-expressionisme se muent avec le temps, et inviter les radicaux à ne point désespérer : le jour viendra où le genre enlisé devra être secoué violemment. C'est bien ce qui fut fait, mon cher Piotr, lorsque nous avons rejeté les axiomes de l'expressionisme classique -- une période dont je me souviens non sans douce nostalgie.



La douloureuse image assure au captif troublé
Une démence naïve, l’oubli chéri, l’éloigne
Du maître de chai moqueur
Qui sait sans voir l’icône,
Que le scénario a foiré.
Lions ingrats se greffant sur ses prières,
Echos familiers, sanglots maladroits ,
Airs de déjà vu,
Hélas galvaudés,
Sont des tonnerres rassurants.  
Ces baumes, ce bourdon traînent
Autour de lui, captif marmoréen et rieur
Pour qui ils
Ne valent que comme passe temps.


Personnellement je suis le dernier rescapé du mouvement du pata expressionisme proto néandertalien, genre injustement tombé dans l'oubli. Ce qui suit en est le dernier fragment. Ca n'a rien à voir avec le néo expressionisme je l'admet,certes, mais il est clair que vous n'êtes pas insensible à la diversification et au maintien de la diversité de la culture humaine au sens large. S'il passe sur votre site ce sera l'aube d'un renouveau pour le pata expressionisme proto néandertalien.


Toutes sortes de dingues
  Naviguaient sur le Rhône, 
Se lamentant en revoyant leur dame pleurer leur faute. 
Cette fournée de pénitents en goguette 
Repensait à un vieux bonhomme moche et esseulé comme              
tout , 
Espérant ne jamais devenir comme 
    Ca .
Exploitant les faiblesses de leur raisonnement
Parfois une mauvaise pensée s’incrustait en eux. 
Alors ils regardaient fixement l’eau, 
Chassaient tout pensée, 
Heureux comme 
 Avec 
 Leur femme.

Le thème sous-tendant toute l'oeuvre d'Eldritch est l'absence de problématique claire.


Cher Monsieur Piotr,

C'est avec une joie non dissimulée que j'ai découvert votre site
consacré au néo-expressionisme, et je vous serais très reconnaissant de
publier le poème qui suit. Je n'oserais prétendre, si ce n'est
rivaliser, du moins me mesurer à des auteurs confirmés tels que Brük
Oeskergaard ou François Boudreau. Je ne désire que m'initier à cet art
qu'est la poésie expérimentale.

La sortie sera pour lui une longue infinité,
Le temps ne regarde pourtant pas les sables.
Alors que le pendule tourne, tourne les moulins,
La vie roule, roule la pierre.
Secouer le vin le fait mousser;
Tenir un enfant par les pieds va au-delà des espérances.
La lèpre sévit, le temps passe;
La rouille se dépose, l'humeur change.
Aimer par Amour c'est toujours aimer,
Mourir de Mort c'est toujours mourir.

Ugnukut!
Trondheim,
oesnevo,
trik et truk

L'auteur nous confie que son oeuvre est motivée par "l'incompréhension du monde qui nous entoure (enfin... je crois!)".


Cher Piotr,

Quoique j'ai été flatté par l'accueil chaleureux dont "Structure profanée" a joui, c'est avec un sombre doute que j'ose vous soumettre mon second poème expérimental, car je ne sais où se situent les bornes de votre ouverture d'esprit. Ce poème, intitulé "C'est avec stupéfaction que j'observe l'absurdité du monde", est de conception si nouvelle et radicale que je ne serais point offensé s'il ne trouvait place sur votre page. Enfin, le voici:

--------------------------------------
|         absurdité                  |
|                est                 |
|                       C            |
|      observe                       |
|                    du              |
|                          '         |
|j                                   |
|                      .             |
|              monde                 |
|                     stupéfaction   |
|    '                               |
|                 l                  |
| avec                               |
|                       que          |
|        '                           |
--------------------------------------


Commentaire: Que faire face à l'absurdité du monde lorqu'on réalise qu'elle se réflète dans nos observations de ce même monde, et que ces observations sont une conséquence inévitable de cette absurdité? Peut-on affronter cette morbide réalisation tout en évitant l'auto-destruction?


____k _____ ___,
____ ___ _____ ______;
___ _______
_____ ____ _____,
______ __ __ ___;
____ _'__q______,
____ ___, __ ________!



Il s'agit de la structure d'un poème qui n'est pas encore écrit. Il n'y a que ponctuation et espaces, et deux lettres inattendues qui violent la pureté de cette structure (les caractères _ ("underscore") ne font pas partie du poème; ils ne sont utilisés que pour désigner l'emplacement de lettres manquantes). Par ce poème j'ai voulu ridiculiser ceux qui ne peuvent apprécier l'abstraction. Que dirait-on d'une personne qui, après avoir insisté pour que l'on introduise "au moins quelques lettres" dans une structure encore vierge, se retrouverait devant un tel poème et ne pourrait imaginer autres mots que "kayak" et "arquebuse"? Pourrait-on être plus vulgaire?


...,,,><><><><{}{}!! ,,..?'""()*&@~! point virgule point virgule exclame interropoint! par Anthez Et par Oxisme Je je je point. . 

Quand le chat se gratte,

Quand le man perd sa batte

Lorsque les haricots rougissent

Et si les grosses ont des varices

Alors le moment vient

De boire du vin 

De faire rien

Comme l'ane du voisin

De dire coin-coin.

(Et oui cet ane est tres bizarre...)



Voici un petit poême experimental, inspiré par la montée du dollar.

Il est beau le loup...

ratata ratata  ratatatatatata titata outata

ratatatata.tatata.ta.ta

boumta boum-tata-boum-tchac-ta ta ta boum ratatatata boum boum

tatatata tititititi tatatata tititititi

tic tac tic tac tic tac tic tac tic tac TOC

GROGROGROGROGROGROGROGROGROGROGROGROGROGROGRO

TOC TOC ROTOTOC cotorotorotorotorototoq toq tic tic e tac tac tac tac tac 

tacoticotacotitititi tatatata boum boum boum boum rotototo boum boum

toc toc toc tac toc toc toc tac,

...l'escargot est mort...

La faute à La cheminnée ne lache pas ma main gronda-t-il en gargarisant la
fenêtre.




Rebonjour monsieur Piotr, je vois que vous avez mis mon poème sur votre page et j'en suis fort aise. Comme vous le savez peut-être, j'explore depuis des années toutes les zones obscures de votre belle langue. Et je me suis rendu compte qu'il existe des continents entiers encore non visités. Voici comme exemple un poème conçu entièrement avec la lettre a:


aaaaa aa aaaaaaaaaaa a

aa

aaaaaaaaa a aaaa aaaa aaa aaaaaaaaaa a

aa

aaaaa aaaaaaaaaaaaaa a a a aaa

aa

aaaaaaaaaaa aa

aa

aaa

aaaa

aaaaaaaaa

aaa aaaaaaaaa aa

A

Voilà. Ce poème s'appelle a. et il traverse d'un bout à l'autre des plaines entières de solitude et d'unicité...
1
Il fut
Il plaind
Il dope
Hé!! Troll!!
Il rend
Il a versé
Il dance
Ho!! Lac!!
Il sait
Il trait
Il se mouche
Hé!! Le!!

Il laque
Il resent
Il blague
Hé!! R-rien
Il l'a rit
Il vit
Il erre
Ha!! Bientôt!!
Il est
Il vaque
Il a hué
Hi!! lico!!

Il toussette
Il sale
Il sert le thé
Ho!! Ba!!
Il vit
Il lange
Il quitte
Hi!! Ressa!!
Il boit
Il sonde
Il dance
Hé!! Tendre "woua"
ILS MEURENT
ILS DECEDENT
ILS TREPASSENT
TOUS

A.Picever: "On peut mal imaginer la configuration active de cette oeuvre dans la polémique actuelle que le monde et ses dirigeants tentent d'imposer aux peuples du Bouthan, des lamasseries, aux aborigènes d'Australie et à la communauté vachère!!!"


Bonjour monsieur Piotr,

Je m'appelle Brük Oeskegaard et je fais partie d'un forum d'expression expérimentale en Finlande orientale. C'est avec une grande surprise et un plaisir immense que j'ai découvert la section de "poésie expérimentale néo-expressioniste" sur votre page web. Je compose moi-même quelques vers de temps à autre et vous me feriez un immense plaisir si vous vouliez bien mettre ceux-ci dans la liste, déjà fort intéressante, de votre page.

L'homme.
Pourquoi.
Il s'habille.
Pourquoi.
Chante.
Pourquoi.
La vie.
Pourquoi?
On regarde le temps.
Pourquoi??!?
La vie.
Pourquoi?!
Devient zinzin.
Pourquoi?!
Et puis merde.
Pourquoi?

Je dois avouer que je suis assez fier de ce poème, intitulé "Dedans.", qui montre bien la contradiction maladive, gênante, intuitive, puissante et vitale qui habite la moindre étincelle de vie. Merci pour tout.


Ggggggggggggggggggggggggggggggggg Mlllllllrlewr ewr ewjirweurioewuroiew hhhhha hhhhhha hhhhha hhhhha rogounnnn rogounnnn roogunnn taillllo taillllihaut hahahahahah contemple ma puissssssssssssssss hihihihihi qui démantèle les ciwuex!!

L'auteur, Piotr Fuckovbic, nous confie: "J'ai voulu par ces syllabes inachevées exprimer la mort et le désarroi face à l'impuissance quotidienne du monde. Le jaillissement des mots est jaillissement de douleur, jaillissement d'angoisses inexpliquées..." et on le croit sur parole. Hein?


La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. vroum fait la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. vroum, vroum, fait la tuture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. Pinponpinpon fait l'ambulance. Monsieur Jacques est mort. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture. La voiture. la voiture!

L'auteur, Piotr Fuckovbic, nous confie: "J'ai voulu par ces mots incessantsexprimer la mort et le désarroi face à la société moderne. Le jaillissement des mots est jaillissement de gaz carbonique, jaillissement d'angoisses inexpliquées..." et on le croit sur parole. Non?


retour à l'APFHP (la home page, quoi)

Les oeuvres sont propriétés de leurs auteurs respectifs, et sous copyright de leur part. Les opinions exprimées dans les oeuvres n'engagent que la responsabilité de leurs auteurs, sauf en cas de poursuites légales, auquel cas personne n'est reponsable. Les adresses email fournies dans ce mail ne doivent en aucun cas donner lieur à des email commerciaux non sollicités. Les auteurs n'ont pas besoin d'un nouvel aspirateur à quadruple tubulure axiale. Oh non.